Une équipe de chercheurs américains vient de découvrir comment les papillons monarques d’Amérique du Nord parviennent à réaliser leur grande migration annuelle de plus de 3000 kilomètres. Ils utilisent leurs antennes et non pas leur cerveau, comme on l’a longtemps cru. C’est une découverte importante parce qu’on a toujours pensé que les antennes des papillons monarques ne servaient qu’à l’olfaction.
Chaque automne, des millions de papillons monarques quittent le Canada et les États-Unis en direction de leur site d’hivernage au sommet des montagnes de Michoacán, près de Mexico. C’est un exploit unique dans le monde animal. Papillons nés au Canada se rendent au Mexique d’eux-mêmes pour la première fois de leur vie, sans l’aide de leurs parents. Année après année, ces nouvelles générations retrouvent toujours le même site d’hivernage.
Il était connu que le papillon monarque utilisait l’orientation du Soleil pour se déplacer vers le Sud lors de sa migration. On savait également que son cerveau avait une horloge basée sur les cycles du Soleil — les cycles circadiens. Mais des chercheurs du Massachusetts Medical School ont découvert que les antennes auraient des photorécepteurs, qui donnent au papillon des informations continuelles et en temps réel sur sa position par rapport au Soleil. Cette information serait ensuite transmise au cerveau, ce qui permettrait au papillon d’effectuer des corrections continuelles de sa trajectoire.
Les récepteurs ainsi que les circuits qui connectent les antennes au cerveau restent à découvrir. Tout cela ouvre tout un champ d’études sur le rôle des antennes comme moyen d’orientation pour l’ensemble du monde des insectes.
Mexico = la ville
le Mexique = le pays