C’est la championne des araignées. La Nephila tisse la toile la plus grande et la plus résistante. Sa soie est la plus étudiée par les scientifiques à cause de ses propriétés exceptionnelles de résistance et d’extensibilité. On savait que l’origine des araignées Nephila remontait à plusieurs millions d’années. Mais ce genre d’araignée est encore plus âgée que ce que l’on croyait.
C’est en Mongolie intérieure, une région du nord de la Chine, que les paysans ont trouvé ce fossile de deux virgule cinq (2,5) centimètres — le plus gros fossile d’araignée à avoir été découvert. Baptisé Nephila Jurassica, il nous arrive directement de l’ère du Jurassique, l’époque des dinosaures, il y a cent soixante-cinq (165) millions d’années. Sa découverte a fait la manchette du National Geographic.
Trouvé dans la roche, le fossile a été préservé de façon exceptionnelle grâce à une couche de cendres volcaniques. En comparant ses traits à une Nephila moderne — la Nephila clavipes —, le paléontologue américain Paul Selden et ses collègues ont observé de grandes similitudes.
Ils ont constaté que sa morphologie est restée pratiquement inchangée jusqu’à aujourd’hui. Sur ses tibias, on retrouve les mêmes poils microscopiques caractéristiques des Nephilas. La longueur de son corps est semblable et correspond à celui d’une femelle. Aujourd’hui, les Nephilas vivent sous les tropiques, ce qui laisse croire aux scientifiques que le climat de la Chine du Nord-Est était beaucoup plus chaud et humide à l’ère du Jurassique qu’il ne l’est maintenant.
Les chercheurs pensent que les Nephilas ont pu survivre jusqu’à aujourd’hui parce qu’elles ont développé une stratégie gagnante — en tissant la meilleure des toiles, capables d’attraper de gros insectes comme des papillons de nuit et des coléoptères.
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